Publié le 18/09/2024Télécharger la version pdf






Après 45 numéros de l'instant technique, le comité technique de l'APAD souhaite avoir votre avis sur son contenu et les sujets à traiter.
Ce questionnaire vous prendra à peine 5 mn: merci de prendre le temps d'y répondre pour toujours mieux répondre à vos attentes !

 


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Construire un système bocager
pour développer la biodiversité




Marc Lefebvre est agriculteur-céréalier à la tête de 186 ha à Guînes près de Calais dans les Hauts de France. En Agriculture de Conservation des Sols depuis plus de 20 ans, il cultive blé, colza, orge d’hiver et de printemps, maïs, avoine et lin textile sur des sols de limons battants et d'argilo-calcaire. Il est “un des rares à ne pas avoir d’irrigation dans le coin”, son secteur étant un cœur de production de légumes de plein champ. Depuis 2012, il a implanté plus de 45 000 arbres et arbustes en agroforesterie. Il nous explique dans cet instant technique ses choix et ses observations.  Ensuite, différents experts de la biodiversité donnent les résultats des comptages effectués sur ces parcelles.




1) Historique


1997 : Arrêt définitif du labour, passage en TCS et mise en place du bas volume 
2002 : Signature d’un Contrat territorial d’exploitation avec obligation de couverture hivernale des sols pour lutter contre les coulées de boues dans le secteur
2003 : Mise en place de haies et de bandes enherbées avec la Communauté de Communes 
2007 : Décision d’arrêt de la betterave sucrière (40-50ha) en raison de rendements non satisfaisants et démarrage du colza
2009 : Passage en semis direct avec l’acquisition d’un semoir SEMEATO
2010 : Implantation de haies et de bandes fleuries avec le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale
2012 - 2018 : Développement de l’agroforesterie sur une 60aine d’hectares, développement du semis direct sous couvert végétal (colzas associés, intensification des couverts végétaux…)


En plus de son semoir SEMEATO, Marc a très peu de matériel : un distributeur à engrais et un pulvérisateur. Etant seul depuis 1 an et demi sur la ferme, Marc est amené à réfléchir la simplification de son système notamment en lissant les pics d’activités au moment des récoltes, cela est passé par l’arrêt de la pomme de terre jusqu’ici cultivée sur 6 à 8 ha et pourrait également amener à l’acquisition d’un DP 24 pour assurer des semis de couverts à la volée avant moisson.


2) L’assolement

Avec l’arrêt des pommes de terre, toute la surface est désormais semée en direct au SEMEATO et pour le maïs, avec le Vaderstad d’un voisin. L’assolement n’a pour le moment pas connu de nouvelles cultures mais des questions se posent avec l’arrivée dans la région d’industriels qui souhaitent développer le pavot et le miscanthus notamment. Pour Marc, cela pourrait être une opportunité pour obtenir une charge de travail plus homogène au cours de l’année. Pour construire sa rotation, la principale contrainte que se donne Marc est de permettre le retour du colza et du lin tous les 5-6 ans.


Choix du lin d’hiver

Si le lin fibre est une culture classique dans la région, il est le plus souvent semé au printemps, Marc a fait un choix différent avec un semis en automne, il l’explique :
« Nous avons souhaité mettre en avant cette culture en particulier car les lins sont majoritairement semés au printemps dans la région et sont irrigués. « Par ailleurs, les a priori sur la possibilité de mener du lin en SD sont nombreux, Marc souhaitait montrer le réel potentiel de cette culture.
 

Lin d’hiver semé avant les pluies le 22 septembre 2020


“Depuis 6 ans que je cultive du lin d’hiver, j’ai subi à deux reprises son gel. Pourtant je le préfère au lin de printemps, il n’est pas sensible aux limaces, aux altises, il passe bien en semis direct, il a des rendements plus stables (entre 800 et 1500 kg de filasses suivant les années et le terroir). Ces rendements, n’ont rien à voir avec de très bons lins de printemps mais en mauvaises terres, d’un point de vue économique, c’est mieux qu’une féverole par exemple., il n’est pas trop gourmand en chimie et il fait une bonne tête d’assolement dans des terres plus moyennes. Après des résultats allant du simple au triple en lin de printemps, les insecticides à multiplier à cause des altises et les tipules qui s’y mettent, j’ai choisi d’arrêter.
Mon lin d’hiver arrive souvent après un blé ou une orge de printemps. Je laisse les repousses gérer la structure et je les détruis avant le semis au glyphosate. Je sème au SEMEATO sur lequel j’ai retiré les roues plombeuses qui avaient tendance à trop tasser. Je surdose ma densité de 10 à 15% par rapport aux recommandations (110 à 120kg/ha selon le PMG) et j’apporte phosphore et potasse (sous la forme de sulfate de potasse) au semis puis 50-60UN d’azote au printemps. Pour la gestion de l’enherbement, il peut m’arriver de repasser au printemps pour les quelques repousses qui restent et les gaillets mais c’est tout. C’est une culture plutôt facile et pour le semis de blé derrière, c’est royal ! Malgré le trafic sur la parcelle on ne marque pas, la portance est là.”




3) Gestion fongique et de l’enherbement

Marc a constaté que les mélanges variétaux de blé, qu’il utilise depuis de nombreuses années, sont particulièrement intéressants pour limiter les dégâts de rouille et septoriose. Même si une variété est plus sensible, la propagation ne se fait pas aussi rapidement et cela amène à moins de pertes.

Sur le salissement, Marc a pu observer quelques modifications de la flore avec la réduction du travail du sol. Ainsi, les matricaires, renouées et morelles ont quasiment disparu du système. En revanche, le séneçon dans le maïs peut parfois poser difficulté jusqu’à en être concurrent. Une graminée a aussi fait son apparition sous un colza, il y a 6 ans : la vulpie queue-de-rat. Aujourd’hui, elle apparaît et disparaît sans trop que l’agriculteur y trouve d’explications… Dans la rotation, Marc utilise les cultures de printemps (orge et maïs) pour casser le cycle des adventices dans une rotation qui compte aujourd’hui majoritairement des cultures d’automne.
Ce que Marc observe quoi qu’il arrive c’est que “plus le sol est couvert tôt, mieux c’est pour la gestion du salissement”.


4) Gestion des couverts

La simplification reste le maître mot de Marc sur ces 2 dernières années :
_ avant maïs, les légumineuses sont privilégiées avec notamment des trèfles incarnat et d’Alexandrie généralement complétés avec une céréale et/ou une crucifère : “un truc facile que j’ai sous la main”
_ entre 2 céréales, notamment entre blé et escourgeon, des trèfles sont implantés quand c’est possible (cf photo ci-dessous)



Destruction du trèfle Alexandrie entre deux céréales


5) Gestion de la fertilisation

Sur la ferme, un échange paille/fumier est en place depuis de nombreuses années à raison d’une tonne de paille en andain pour une tonne de fumier épandu (car Marc n’a ni presse ni épandeur sur la ferme). Toutes les pailles ramassées sont clairement un atout pour la réussite des semis qui suivent qu’ils soient de couverts ou de cultures d’automne : en effet, il n’y a pas de risque de présence de paille dans le sillon et les limaces comme les campagnols trouvent moins de refuges… Marc se questionne néanmoins sur l’impact du trafic : “on ne marque clairement plus comme les premières années mais cela signifie-t-il vraiment que nous n’avons aucun impact ?”
D’autre part, Marc aimerait mener des maïs sans apports d’azote et ce grâce d’une part, à de gros couverts de légumineuses et d’autre part, à des apports de BRF massifs, produits sur place. De prochains essais lui permettront d’avancer sur ce projet.



6) Les démarrages de l’agroforesterie


Face à des problématiques liées aux insectes ravageurs que sont notamment les altises, sitones et pucerons, Marc a commencé à s’intéresser aux auxiliaires des cultures (carabes, syrphes…) et à rencontrer des entomologistes. Il s’est rapidement persuadé des possibilités offertes par les corridors végétaux, envisageant de dédier une partie de ses surfaces à cette biodiversité fonctionnelle. Accompagné d’acteurs locaux qui ont notamment pu suivre les populations d’insectes, il a implanté en 2011 : 3ha de bandes fleuries et 2km de haies.

En 2012, la réflexion se poursuit : “quitte à avoir des zones dédiées à la biodiversité, autant qu’elles soient productives !”. Marc et Suzanne, sa femme, se lancent alors dans de grands chantiers de plantations pendant 6 ans. Ce sont plus de 45 000 arbres et arbustes qui vont être plantés sur une soixantaine d’hectares pour être valorisés en bois d'œuvre (chêne, tilleul, merisier, érable, alisier), en BRF (bois raméal fragmenté) pour les plantations dîtes de bourrage (orme champêtre, noisetier, aulne, sureau, cornouiller) ou en production fruitière (groseillier, argousier, néflier).


Les lignes d'arbres divers permettent de créer un véritable système bocager dans la plaine calaisienne



En complétant son système en ACS de lignes d’arbres aux espèces bien choisies et orientées nord-est, Marc espère pouvoir :

  • Améliorer la biodiversité en permettant de recréer des équilibres naturels entre les populations de ravageurs et d’auxiliaires et donc de limiter son recours aux insecticides
  • Créer un microclimat en ralentissant les vents (la ferme se trouve à 15km de la mer du Nord) et limitant ainsi les risques de verse 
  • Toucher du doigt l'auto fertilité du système en utilisant le BRF produit sur ses parcelles en complément des légumineuses en couvert pour être moins dépendant de l’azote minéral 


7) Retour d’expérience sur 10 ans d’agroforesterie

Les lignes d’arbres sont espacées de 51m : l’équivalent de 2 trains de pulvérisateur, le dimensionnement a été fait pour ne pas gêner les outils et les cultures. De son côté, l’entretien n’est pas très chronophage mais doit être régulier ! Actuellement, un sous solage est par exemple à refaire pour assurer une certaine verticalité des racines des arbres afin qu’elles ne viennent pas en concurrence avec les cultures. Pour l’entretien aérien annuel, Marc utilise un lamier d’élagage sur le télescopique, cela représente 3 jours de travail environ. Par ailleurs, pour produire un bois d'œuvre de qualité (une grume de 3m à 3,5m sans nœuds) dans une localité venteuse, un entretien assidu est à assurer. Les arbres ont été plantés avec un espacement de 4 m, trop selon Marc avec le recul. “Avec cette distance, les arbres ont tendance à se comporter comme des arbres isolés. Ils auraient besoin de plus de concurrence pour prendre de la hauteur.” Cette concurrence aurait pu être assurée en densifiant les arbres de haut jet sur le rang et en augmentant le recours aux arbres de bourrages. Cela aurait également permis pendant les 30 années de croissance, de pouvoir se séparer des arbres les moins beaux au profit des autres et d’être moins impacté par les casses et dégâts des premières années.

Avec plus de 10 ans de recul sur certaines parcelles, Marc peine à décrire les effets que les arbres ont pu avoir sur ses cultures : si, par exemple, les 2 premiers rangs de maïs sont impactés par la concurrence le long de la ligne d’arbres, il semble que les suivants bénéficient de l’abri, “cela se voit”. Mais sur les autres cultures, cela est moins visible et aucune mesure de suivi n’a été réalisée pour en attester.

Ce que Marc remarque néanmoins, c’est que les lignes d’arbres créent désormais des “effets bordures” sur toute leur longueur dans les champs concernées. Avec cela viennent les problématiques de limaces, salissement, taupes (une biodiversité qui n’est finalement pas toujours la bienvenue) …

Sur les ravageurs, Marc n’a pas l’impression d’avoir moins de soucis que les autres : les 2 derniers automne pluvieux ont été particulièrement propices au développement des populations de limaces et il ne parvient pas à se passer durablement d’insecticides contre les pucerons dans les céréales à l’automne ni contre les altises dans le colza. Pour les mulots/campagnols en revanche, plus les alentours sont boisés moins les dégâts semblent importants bien que cela n’ait jamais été chiffré.

« Alors, 10 années de recul sont-elles suffisantes ? Les arbres sont-ils encore trop jeunes ? La recolonisation a-t-elle seulement débuté ? A l’échelle paysagère, le dispositif est-il encore trop petit, trop morcelé ? Peut-on en espérer plus en termes agronomiques ? » se questionne Marc.  Les experts interrogés ci-dessous apportent une partie des réponses aux questions de Marc.

Si les aménagements mis en place, n’ont pour le moment pas réussi à remplir cet objectif “biodiversité”, Marc ne regrette absolument pas ses choix. “Si j’avais pu mettre des dispositifs d’alignements d’arbres sur toute ma surface, je l’aurais fait ! Je n’en suis malheureusement pas propriétaire, ce qui complique les choses… Mais ce matin en semant mon colza, je me sens bien au milieu de nos arbres, c’est une vraie fierté d’avoir lancé ce projet il y a quelques années.”


“Auprès de mon arbre je vivais heureux” 
Extrait d’une chanson de Georges Brassens



Semis de colza dans les lignes agroforestières


8) Conclusion : la résilience

Si la pluviométrie annuelle connaît une moyenne à 837 mm à Guînes ; les 2 dernières années ont été plus humides avec 1000 à 1200 mm reçus. Malgré des années compliquées Marc constate que ses rendements se maintiennent ; “cette année, mon voisin, qui travaille en intensif et fait souvent 10qtx de plus de moi en blé, obtient 5qtx de moins que ma moyenne. Est-ce enfin une réponse à la résilience du système ?”.
“Pour mener à bien son système en Agriculture de Conservation des Sols, je pense qu’il faut rester concentré sur la base : le sol. Au travers des 20 dernières années nous avons essayé pleins de produits et techniques soi-disant “miracles” notamment en matière de fertilisation mais la réalité c’est que : soit le sol fonctionne et la plante y trouvera ce qu’il faut soit il ne fonctionne pas correctement et il faut trouver la solution qui est toujours agronomique.”
Si, pour Marc, les économies de gazole sont indéniables dans son système, il voit surtout les économies de temps : “l’ACS me permet de gérer une structure de 186ha seul”.





Retour d’expérience sur 10 ans d’agroforesterie :
avis d’experts


 Les aménagements agroforestiers de Marc font l’objet depuis 10 ans d’un suivi scientifique par plusieurs structures pour évaluer l’impact des pratiques vis à vis de la biodiversité. Le site atelier de Guînes est devenu pilote en matière de recherche sur l’agriculture et la biodiversité en conditions réelles d’exploitation. FREDON Hauts-de-France, l’Institut catholique de Lille et le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale vous proposent quelques-unes de leurs premières conclusions :




Microflore


Microflore avec Sadia Benamrouz Vanneste, chargée de recherche au Laboratoire Interdisciplinaire des transitions de Lille

Sur la microflore, seule une étude préliminaire a été menée pour le moment : “nous restons prudents sur les interprétations”. 


Les prélèvements de sol réalisés au niveau des linéaires d'arbres sont aussi riches en bactéries que ceux réalisés à distance des arbres et sur le site témoin. Il ne semble pas non plus y avoir une signature bactérienne propre aux zones avec arbres. Il semble cependant y avoir une augmentation de bactéries préférant les milieux acides, capables de dégrader la cellulose et la lignine. De plus, les champignons capables de décomposer le bois et la litière semblent plus présents.

Mésofaune

Mésofaune avec Benoit Vanhee, enseignant chercheur à l’Université Catholique de Lille

​​​​​​​​​​​​​​Le suivi des collemboles durant les dernières années a pu montrer un changement complet dans l’actuelle communauté par rapport à celle observée précédemment. Désormais, il y a un plus grand nombre d'espèces de collemboles de grande taille et vivant à la surface du sol. Il a également été observé une uniformisation des espèces de collemboles : les mêmes espèces sont présentes au sein des parcelles et dans les lignes d'arbres. De plus, Desoria trispinata, une espèce exotique originaire d’Amérique du Nord, a été détectée durant les suivis et elle constitue aujourd’hui une des espèces dominantes de la communauté. Ne causant pas de nuisances connues, elle participe à la dégradation de la matière organique et probablement à la régulation des « organismes portant atteinte à la productivité agricole ».

Macrofaune

Carabes avec Florian Kletty, enseignant chercheur en écologie à l’Université Catholique de Lille

​​​​​​​​​​​​​​L'Agroforesterie, en diversifiant les conditions écologiques, diversifie les caractéristiques des communautés de carabes présentes ; ainsi, ils sont retrouvés en grand nombre. Les espèces les plus fréquemment collectées sont des espèces prédatrices d’autres insectes ou de limaces. “On remarque aussi que certaines espèces qui étaient auparavant uniquement retrouvées dans la forêt ou les rangées d'arbres sont maintenant retrouvées, parfois en abondance, au sein des parcelles.” Cela montre la fonctionnalité des aménagements du système de Marc.


Auxiliaires régulant les pucerons du blé avec Salomé Joubert, ingénieure d'études en Recherche et Développement, FREDON Hauts-de-France

​​​​​​​​​​​​​​Les pucerons sont les principaux ravageurs sur blé car ils peuvent diminuer le rendement et transmettre des virus. Parmi les auxiliaires aphidiphages (c’est-à-dire qui se nourrissent de pucerons), ce sont principalement les syrphes et les hyménoptères parasitoïdes qui ont été collectés durant les suivis. Il est présenté dans la littérature scientifique que ces individus utilisent les haies comme des zones de refuge (en hiver par exemple) ce qui a été observé durant le projet. "L'agroforesterie est donc bénéfique pour ces auxiliaires, qui à leur tour permettent une meilleure régulation des pucerons, ce que nous avons observé chez Marc."

De nombreux prédateurs généralistes (araignées, forficules…) ont été retrouvés sur les parcelles de Marc. Ces prédateurs ont un régime alimentaire très varié c'est-à-dire se nourrissant de diverses proies (à l'inverse des auxiliaires spécialistes comme les hyménoptères parasitoïdes qui ont absolument besoin des pucerons). Ils peuvent chasser des pucerons mais aussi d'autres arthropodes : œufs et larves de papillons, méligèthes, cicadelles, psylles, mouches, etc. Ils ont une action de régulation complémentaire aux auxiliaires spécialisés et permettent également de diminuer les populations de pucerons. C'est donc une bonne chose d'en avoir autant retrouvés au sein des parcelles de Marc. Ce sont des insectes qui bénéficient également de la présence des haies en termes de zone refuge, de ressources alimentaires, …

➔    Pour exemple, durant les étés 2022 et 2023, un inventaire des araignées a été réalisé sur les parcelles de Marc Lefebvre, 116 espèces d’araignées, grandes consommatrices de pucerons ont été observées, dont 13 espèces d’intérêt inféodées aux milieux forestiers et humides. Globalement, les populations sont équivalentes à celle d’un bocage ce qui est très positif.

Globalement, il n'a pas été observé d'effets significatifs de la distance à la ligne d’arbre sur la présence des auxiliaires. Il semblerait donc que le dispositif soit fonctionnel et que ces auxiliaires parviennent à se déplacer dans les parcelles (et ne se cantonnent pas à la bordure de l'aménagement).


Mégafaune avec Philippe Majot et Céline Dubreuil du Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale

L'agroforesterie telle que présente chez Marc avec des haies de 10 ans permet d'accueillir une soixantaine d'espèces de passereaux réparties en 4 cortèges (espèces forestières, agricoles, généralistes et des zones humides). Les effectifs ont globalement augmenté ces dernières années. La plantation de haies en plaine de culture est nécessaire pour restaurer les populations d'oiseaux en fort déclin. Le colza, ses altises et ses pucerons sont attractifs pour les oiseaux insectivores.
Ce travail a mis en évidence l’importance des haies placées en bordure de parcelles. Dans d’autres milieux agricoles moins arborés, de nombreuses espèces d’oiseaux subissent un déclin très important : - 64% chez la linotte mélodieuse (granivore mais qui nourrit ses petits avec des insectes) et – 70 % chez le bruant jaune, de 2001 à 2014. Chez Marc Lefebvre, ces populations se maintiennent, d’autres reviennent même comme l’hypolaïs (oiseau insectivore), et ce grâce aux haies qui leur offrent un abri et de la nourriture.



Article écrit par le comité technique de l’APAD.
Si vous souhaitez réagir ou poser des questions sur cet article, envoyer un mail à :
comite.technique.apad@gmail.com















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