Publié le 03/12/2025Télécharger la version pdf





La culture du maïs et résultats des essais maïs et tournesol





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En Agriculture de Conservation des Sols, les cultures de printemps restent compliquées à réussir car chaque détail compte et peut avoir un impact important sur le rendement. Depuis plusieurs années, les adhérents de l’APAD réalisent des expérimentations pour améliorer les réussites. Cet instant technique fait le point sur la culture du maïs et évalue les essais réalisés ce printemps sur maïs et tournesol. Enfin, le semencier Lidéa nous permettra de voir les axes de recherche en cours sur les cultures de printemps.





Pour réussir la culture du maïs en agriculture de conservation des sols, chaque détail technique compte pour une réussite optimale. 


I.    Importance du couvert végétal pour obtenir une structuration verticale. 


Contrairement à ce que nous pouvons souvent entendre, les racines du maïs ne sont pas « fainéantes ». C'est le sol qui devient plus sec et donc plus dur qui peut empêcher les racines de pénétrer le sol. L'objectif du couvert est donc de faciliter cette pénétration racinaire même dans un sol qui s'assèche. Il faut donc vérifier que le couvert a fait son travail car un couvert bien développé et bien maîtrisé est garant de la réussite de la culture suivante.


Après un tel couvert de féverole, la culture doit pouvoir exprimer son potentiel 


La date de destruction du couvert est d'une importance capitale pour trois raisons principales :

  1. Plus un couvert vieillira, plus son C/N sera élevé entraînant une possible remobilisation d'azote pour sa décomposition au détriment de la culture en place. Sauf si le couvert est composé uniquement de légumineuses autrement il faudra éviter que les végétaux soient au stade de fin de montaison. 
  2. La deuxième vigilance est sur la gestion de l'eau : il ne faut pas entamer la réserve hydrique. Dans la majorité des situations, le couvert va avoir un développement croissant en fin d’hiver – début de printemps et ses besoins en eau vont aller croissant. Suivant le réservoir hydrique du sol, il pourra être nécessaire de le détruire assez tôt.
  3. Enfin il faut être vigilant sur la propreté du couvert :  des RG ou des vulpins ne doivent pas être laissés pour éviter leur développement de façon trop importante. Même le glyphosate pourra ne pas les détruire s’ils sont trop développés. 

En plus de ces trois éléments, notons que la qualité du semoir est aussi importante s’il reste de nombreux résidus en surface. Il ne faudra absolument pas que des résidus du couvert se trouvent dans la ligne de semis et c'est là que le petit coutre placé devant l'élément semeur peut aider à dégager la ligne de semis. 



II.    La gestion des parasites. 


L'Agriculture de Conservation des Sols est connue pour favoriser le développement de la biodiversité. Nous savons également que, dans cette biodiversité, se trouve un certain nombre de parasites qui sont souvent présents avant que n'arrivent les auxiliaires. C'est souvent le cas des limaces pour des semis précoces : les auxiliaires type carabes ou staphylins ne sont pas forcément déjà présents et il est donc important d’anticiper la gestion des limaces par des comptages et des observations de leur évolution. En cas de risque avéré, il peut être préférable de réaliser un traitement préventif pour diminuer la pression. 

Au moment du semis, il faudra être vigilant à ne pas créer une « autoroute » à limaces c'est-à-dire d'avoir une ligne de semis mal refermée et/ou lissée. D'autre part une limace ne sait pas forer le sol donc par un roulage après semis on peut limiter les capacités de la limace à s'enfouir dans la journée. Certains agriculteurs testent également le semis d'une culture leurre qui va attirer davantage les limaces que le maïs en train de lever. Ça peut être par exemple le semis d'un colza en même temps que le maïs. Le colza va démarrer beaucoup plus vite et les limaces vont plutôt s'occuper de ces plantules que du maïs. Évidemment dans ces situations il faut être sûr de pouvoir détruire le colza chimiquement assez rapidement dès que le stade de sensibilité du maïs est passé. 
Une autre problématique souvent rencontrée : les taupins, mouches du semis et autres vers du sol. Dans les parcelles à risque il est préférable de protéger les semences avec un insecticide approprié. En effet il n'existe pas forcément d'auxiliaires pertinents pour ce genre de parasites. 



III.    La gestion de la fertilisation


 
Durant la période de transition vers l’ACS, l’engrais starter est très souvent indispensable, d'autant plus pour un semis en sol encore un peu froid. Le positionnement de cet engrais starter doit être bien réfléchi et il peut être très dommageable de le positionner au contact de la graine. En cas de sol à texture sableuse et potentiellement sec, les risques sont très importants par excès de salinité de la ligne de semis. Il est donc préférable dans ce cas de positionner l'engrais sur le côté ou d'utiliser un engrais liquide. 

Si l'engrais est positionné dans la ligne de semis, il vaut mieux que ce soit fait dans le flux de terre et ne pas dépasser l'équivalent de 60 kg par hectare d'un produit type 18 46 avec du soufre. 


 
Le manque d'engrais starter peut grandement impacter le maïs


Si le sol est peu pourvu en zinc (teneur du sol (extraction à l’EDTA) est inférieure à 1 mg Zn/kg (pH eau < 6.2), ou 2 mg Zn/kg (pH eau > 6.2), il est nécessaire d’en ajouter dans ligne de semis à raison d’environ 80 g/ha. La forme de zinc (chélate, sulfate, nitrate, oxydes…) ne modifie pas l’efficacité.
Qu’il soit apporté au sol ou appliqué sur le feuillage, un apport de zinc ne doit pas contenir de cuivre, car la présence de l’un annule l’efficacité de l’autre et aggrave même parfois la carence pour l’élément concerné.

En cas d’observation d’une carence en zinc (plages décolorées, blanchâtres de chaque côté de la nervure centrale sur le tiers inférieur des jeunes feuilles ; La nervure et le bord des feuilles restent verts ; Les feuilles de la base (feuilles âgées) ne sont pas touchées) une pulvérisation foliaire est possible à raison de 500 à 600 g Zn/ha. En cas d’utilisation de sulfate de zinc à 1%, il doit être neutralisé par de la chaux (le zinc non neutralisé peut entraîner des brûlures).
D'autre part, il ne faut pas que le maïs manque de fertilisation au moment du sevrage. On sait qu’en ACS c’est le sol qui nourrit la plante plutôt que l’engrais directement à cause des phénomènes de recombinaison avec la matière organique. Il est donc préférable d'apporter azote, potasse et soufre suffisamment tôt pour que le maïs le trouve dès qu'il en a besoin. C'est une des raisons qui explique la réussite du strip-till où l'on peut mettre l'engrais derrière la dent.

En semis direct sans aucun travail du sol certains agriculteurs préfèrent apporter l'azote sous forme d’urée avec un semoir type céréales quelques jours avant le semis du maïs. Ceci permet d'une part de réchauffer légèrement le sol et d'autre part de protéger l'urée d'un risque de volatilisation. 
Dans les sols argilo-calcaire, le phosphore est souvent trouvé sous une forme non assimilable par les plantes. Dans ce cas, il vaut mieux également en apporter pour favoriser le développement racinaire du maïs (20 à 30 unités sont souvent suffisantes). 

Concernant la fertilisation organique, les engrais de ferme doivent être positionnés différemment suivant leur C/N. En résumé, tout ce qui est riche en carbone doit être apporté en automne, et tout ce qui est riche en azote peut être apporté au printemps. Il est très important de se référer au plan de fumure pour déterminer les quantités à apporter. 



IV.    L'importance du semoir pour obtenir une levée rapide et homogène


On parle souvent de l’importance de la densité de semis pour la réussite de la culture. Ceci est vrai mais le point crucial est la dynamique de levée et son homogénéité. Il faudrait que tous les plants sortent à quelques heures d'intervalle seulement. Tout décalage dans la levée impacte le rendement des plants levés les derniers. 
De même la singulation et l'espacement entre graines sont très importants si l'on veut une bonne exploration racinaire des plantes. 


Dans les équipements des semoirs monograine, on trouve souvent dans l’ordre :

  • un disque ouvreur qui favorise la création de terre fine et qui facilite le passage des autres éléments en évitant les bourrages ;
  • Un coutre de 2 à 4 cm qui finit de bien dégager la ligne de semis et facilite le bon positionnement de la graine ;
  • L'élément semeur avec la roue de jauge en veillant à limiter le risque de création de muraille grâce, par exemple, au bandage « RID + »
  • La roulette de rappui (ou roue plombeuse) qui sert à éviter que la graine rebondisse et qu'elle reste bien là où elle est tombée (« le pouce du jardinier »); il faut être vigilant cependant si le sol est encore un peu humide à ce qu'elle ne lisse pas davantage le sillon. 
  • Enfin il faut bien refermer la ligne de semis comme on l'a vu plus haut et donc trouver les bons éléments de fermeture qui permettent de ramener de la terre fine sur la ligne de semis tout en cassant les murailles éventuelles faites par l'élément semeur. 


1 : Disque ouvreur 
2 : Soc incorporateur d’engrais solide 
3 : Coutre 
4 : Roue Martin Till 
5 : Languette Keaton
6 : Roues plombeuses « crête de coq » 
7 : Chaîne de dragage



V.    L'importance du choix variétal. 


De nombreux essais que nous avons pu réaliser montrent l'importance des variétés qui doivent être vigoureuses au démarrage en ayant la capacité de germer dans des conditions potentiellement stressantes comme un sol froid et dense. 
Une variété ayant des bons rendements en conventionnel n'est pas forcément une variété adaptée à l’ACS. Il est donc indispensable de vérifier que la variété choisie est bien adaptée à des semis en direct. Certains semenciers commencent à le noter dans leur catalogue variétal et d’autres y travaillent (cf ci-dessous).


VI.    L'importance du désherbage. 


L’objectif du désherbage est bien de détruire 100% des adventices dès que possible. Avec la diminution globale des matières actives, les résistances arrivent d’autant plus vite que le désherbage n’est pas parfaitement maîtrisé.

Le maïs est capable de détecter très tôt toute modification de luminosité due à la présence d’adventices et d’adopter de ce fait une stratégie de défense. Il va ajuster son mode croissance en tentant de croître hors de portée de la compétition des adventices et réagit avec un comportement connu sous le terme d’évitement d’ombrage : il consomme davantage d’énergie pour pousser le plus haut possible et modifie l’orientation de ses feuilles de façon à éviter/s’éloigner des adventices. On obtient donc une croissance déséquilibrée entre les feuilles et les racines : le maïs dépense davantage d’énergie en poussant plus haut aux dépens d’un système racinaire vigoureux.

La concurrence précoce des adventices affecte le nombre de rangs par épi et le nombre d’ovules par rangs d’autant plus si au stress de la concurrence des adventices se cumule un stress hydrique.


 
Impacts des stress hydrique et adventices sur le maïs (source: Arvalis)



VII.    La gestion de l'irrigation


Avec la stratification verticale obtenue par les sols en ACS, la gestion de l'irrigation est différente du conventionnel. En particulier, il faut absolument que le sol reste humide pour que les racines puissent descendre en profondeur ce qui garantira ultérieurement une plus grande résilience face au stress de la sécheresse. 

Cet enracinement performant sera d'autant plus important que la concurrence aux adventices sera nulle et qu’un engrais starter aura permis un bon développement. Si l'on voit que le sol s'assèche un peu trop vite, il est nécessaire de commencer l'irrigation à ce moment-là ce qui permettra également de faire fondre l'engrais si c'est nécessaire. Attendre pour passer la première irrigation peut vraiment impacter le développement ultérieur du maïs et, s’il est nécessaire de passer dès le semis, il vaut mieux le faire. 

La quantité apportée au total ne sera pas forcément plus importante puisque, dans la majorité des cas, l'irrigation pourra être terminée plus tôt. En effet nous constatons souvent que les maïs semés en direct restent verts bien plus longtemps que ceux semés en travail du sol : il est toujours compliqué d'expliquer cette observation, mais il est probable que les mycorhizes présentes dans le sol permettent une alimentation en eau plus longue que lorsqu'il n'y en a pas.

L’arrêt de l’irrigation peut intervenir sans risque pour le rendement à partir du stade 50% d’humidité du grain (45% d’humidité des grains pour les sols superficiels) en fonction de l’état hydrique du sol et des prévisions météo. Au-delà de ces stades, un tour d’eau supplémentaire n’est pas rentabilisé car les plantes disposeront de suffisamment d’eau pour remplir leurs grains jusqu’à la maturité physiologique.
Pour repérer le stade 50% d’humidité du grain, il suffit de casser un épi en son milieu et d’observer, sur le côté « pointe de l’épi », où se situe la démarcation entre l’amidon structurel dur et le contenu laiteux. Cette frontière est dénommée « ligne de lait ». Elle doit être à moins d’1/4 de la totalité du grain.





Résultats des plateformes expérimentales


8 plateformes en maïs et 2 en tournesol ont été semées cette année chez des adhérents APAD. Malheureusement divers imprévus en culture (dégâts d’oiseaux, de sangliers, fertilisation irrégulière, désherbage problématique) n’ont pas permis d’avoir des résultats statistiquement valables sauf pour une parcelle. Nous tenons à remercier les semenciers pour la fourniture des semences et Pioneer et Lidea pour leur soutien logistique. Nous recommencerons des essais l’an prochain pour apporter de nouvelles solutions face aux problématiques rencontrées.



Bilan des plateformes expérimentales de l’APAD 62

4 agriculteurs de l’APAD 62 ont mis en place des plateformes variétales en maïs grain et ensilage pour la campagne 2025 avec Lidéa, KWS, Dekalb et Pioneer. 
La densité de semis peut paraître élevée, mais dans le nord du Pas de Calais, les agriculteurs sèment des variétés ultra précoces, ils augmentent donc un peu les densités de semis pour gagner en rendement. Pour faire face aux corvidés, le groupe de semenciers et l’APAD ont évoqué le semis profond et le roulage pour augmenter la difficulté pour l’animal à gratter et tirer les semences de maïs.

2 parcelles en maïs grain 

1) Marc, en polyculture élevage porcin, situé à Tubersent fut le premier à semer sa plateforme au 10 avril avec une température du sol de 8°C, une profondeur de semis à 6-7cm. Le semis a été réalisé au Strip-till Duro - Gaspardo 6 rangs pour une densité 106 000 grain/m2 et un écartement de 12,9cm. 
Avant l’implantation du maïs, Marc a implanté un mélange de couvert du GIEE Magellan après blé qu’il a détruit par un premier passage d’outil Horsch début janvier puis avec un passage au glypho quelques jours avant le semis. Un apport de 200kg/ha d’urée a été fait au pied du strip-till et un apport de 100kg/ha de DAP à côté de la ligne de semis. 
Variétés testées : DKC3719 / DKC3747 / DKC3924 / AGRO SANA / AMALKEO / KWS ARTURELLO / P88717 /  P82703 / SA0093/ SY Calo / SY Liberty - Référence : P8834
Sur cette parcelle, la décision a été prise de ne pas aller jusqu’à la notation récolte suite à de nombreuses attaques de corbeaux et un effet potentiel de brûlure du germe dû à l’apport de fertilisation conséquent au début de campagne. 
« C’est à couper au couteau entre celles traitées Korit et celles qui ne le sont pas », un enseignement pris en compte par les semenciers avec qui nous collaborons depuis 2 campagnes maintenant. L’agriculteur a pris la décision de ressemer 10ha. Une récolte réalisée au 15 octobre avec des rendements moyens à 135 qtx/ha soit environ 106 sec, l’humidité fut difficile à cerner environ à 32%. Somme de températures base 6 du semis à la récolte : 1704 °C


2) Christophe, situé à Pernes les Boulognes, a semé le 2 mai à une densité de 110 000 gr/m2 avec un Vaderstad Tempo à 8 rangs, après un escourgeon et un couvert d’avoine, radis, colza, ray grass. 
Variétés testées : SA0093 / SY Calo / SY Liberty / P7737 / AGRO SANA / AMALKEO / KWS ARTURELLO / DKC3719 / DKC3747 / DKC3924 / L1145C/ L2210C/ Karries/ L1015C/ L1244C
Au semis, l’apport de fertilisation est un ICL PKpluS® 0-11-20 à côté de la ligne de semis à 60kg/ha et un apport de Microstar à 22kg/ha dans la ligne de semis. Tout comme chez Marc, la parcelle a subi des attaques de corvidés mais aussi de porcins, nous avons donc pris la décision de ne pas aller jusqu’à l’étude du rendement mais de réaliser des observations. 
Christophe, dans un secteur assez humide drainé avec des argiles hydromorphes, est en ACS depuis plus de 25 ans. Il cherche des variétés hyper précoces pour semer très tard et récolter très tôt, une recherche pointilleuse car ces mêmes variétés sont sujettes à la verse dans un secteur où les tempêtes sont fréquentes, la mer étant située à quelques kilomètres. Ce fut encore le cas cette année avec la verse des variétés les plus précoces. La récolte, difficile, a eu lieu le 15 octobre avec 21 à 24 % d’humidité.  Ses voisins ont des rendements légèrement supérieurs mais avec plus d’humidité à la récolte : Christophe s’en sort mieux en frais de séchage mais aussi par la valorisation de ses pratiques (projet carbone et MAEC Sols).  Somme de températures base 6 du semis à la récolte : 1496 °C

2 parcelles en maïs ensilage 

3) Cédric, en polyculture élevage lait à Bezinghem, a suivi Marc pour le semis de sa parcelle, le 10 avril après-midi à l’aide d’un ⁠striptill Guilbart et d’un semoir Solà 6rangs à 45 cm avec une température du sol de⁠⁠ 14°C ; ⁠⁠profondeur de semis à 4-5 cm et densité à 111 000. 



Variétés testées : DKX3201 /DKX3327 / DKX3323 / KXC 3346 / KWS KOLENDO / KWS NORENTO / P8256 / P 83224 / P 79091 / SA 0874 / SY LIBERTY / SB 0594 - Références : Duxxbury et Jardinero
En termes de fertilisation, la parcelle a reçu des amendements organiques avant culture et le jour du semis du 14/48 sur la ligne de semis à 80L/ha, 300 kg/ha de 33P et 70 UN ammo 27. 
Cédric essaie depuis quelques temps la LiFoFer (litière forestière fermentée), qu’il a mis en 2 passages, au semis et à la fin mai accompagné d’acides aminés. Globalement, la parcelle s’est bien tenue jusqu’à la récolte avec quelques traces de charbon. Cédric a pu sélectionner quelques variétés ultra-précoces. 
Au stade 4-5 feuilles, au 20 mai, l’agriculteur observe une bonne régularité. Suite à un désherbage effectué 14 jours auparavant avec Mondine 1,5L et Nicozea 0,3L dans des conditions très moyennes avec le vent de nord et un sol très sec, le maïs s’est retrouvé bloqué quelques jours avec un jaunissement. Il a donc pris la décision de faire 1 passage d’acides aminés + bore et molybdène ce qui a permis au maïs de redémarrer. La récolte a offert du bon rendement, elle fut réalisée début septembre (10.09), les voisins, en entraide pour les ensilages, étaient très impressionnés par le gabarit des essais. Somme de températures base 6 du semis à la récolte : 1404 °C


4) Pour la 4ème plateforme, elle fut mise en place chez Didier à Alembon, le 18 avril au semoir Solà 4 rangs à 75 à une densité de 110 000 gr/m2 pour une température du sol à 15°C et une profondeur de semis à 5-6cm. 
Variétés testées : DKX3201 / DKX3327 / DKX3323 / KXC 3346 / KWS KOLENDO / KWS NORENTO / P7179
SA 0874 / SY LIBERTY / SB 0594 / MAS 150 R / CABALIO/ BRV 2770B - Référence: COUPIAK
La parcelle était normalement prévue en prairie temporaire de ray grass mais l’excès d’eau a impacté la levée et l’agriculteur a pris la décision de mettre un maïs. Le ray grass fut géré à l’aide d’un glypho. Concernant la fertilisation, il a eu un apport lisier en sortie hiver, du microstar à 20kg/ha sur la ligne de semis et en inter-rang 100kg (24:15) d'azote soufré. 

La parcelle a montré un comportement satisfaisant tout au long de la campagne. L’ensilage de la plateforme a été réalisé le 27 septembre avec un résultat à 35,4 de MS une semaine avant.   Somme de températures base 6 du semis à la récolte : 1513 °C

Nous avons pu suivre ces 2 plateformes va​​​​​​​riétales de maïs ensilage jusqu’au stade optimal d’analyse, même si la mesure du rendement final n’a pas pu être réalisée. En revanche, nous avons pu caractériser les valeurs fourragères des différentes variétés grâce au prêt d’un X-NIR, un pistolet infrarouge portable appartenant à un agriculteur de l’APAD 62. Cet agriculteur a investi dans cet outil dans le cadre d’un nouveau projet : la mise en place d’une luzernière. Dans ce type de filière, la régularité des teneurs en matière sèche, des fibres, et plus largement la qualité fourragère de la luzerne conditionnent directement la valorisation. Le X-NIR lui permet donc, en quelques secondes, d’analyser la MS, l’amidon, les fibres (ADF/NDF), les protéines ou encore le taux de cendres et la matière grasse, afin de décider du moment optimal de la coupe, d’anticiper des variations de qualité et de gagner en autonomie dans le pilotage.
Ce choix d’investissement résulte de son besoin d’avoir un outil rapide, fiable et transportable au champ, pour suivre précisément une culture dont les valeurs peuvent fluctuer fortement selon le stade, la météo et les conditions de séchage.
Les analyses réalisées sur les variétés de l’essai montrent des différences notables entre les variétés. Ces valeurs, obtenues directement sur le terrain grâce au X-NIR, complètent efficacement les observations agronomiques et permettent une première hiérarchisation des variétés selon leur potentiel fourrager et énergétique.
Les agriculteurs ont exprimé leur volonté de poursuivre les travaux sur la fertilisation et les oligo-éléments, jugeant que le levier variétal, sans traitement de semences, reste difficile à évaluer. De nouveaux essais pourraient être mis en place pour la campagne 2026, à suivre.  

Bilan de la plateforme expérimentale tournesol de l’APAD Val de Loire

Sur le secteur de l’APAD Val de Loire, deux plateformes d’essais variétaux Tournesol ont été mises en place. Une première chez Julien Ondet, éleveur de chèvres à Crissay-sur-Manse (37). La 2ème chez Hugo Jouhanneau, céréalier au sud de Châteauroux (Lys-Saint-Georges, 36).  Pour cette dernière, la concurrence des adventices a été trop forte et n’a pas permis d’avoir un essai significatif.  Nous avons donc décidé de ne pas en rendre compte à cause de ce biais.

La 1ère parcelle a été semée en direct avec un semoir monograine, associé à de la luzerne (semée en différé du tournesol). Le semis a été réalisé le 18 juin 2025 avec 2 variétés de chez Lidéa testées et 2 modalités croisées avec et sans engrais starter au semis.

Le semis a été réalisé à 5 cm de profondeur, à une densité de 75 000 gr/m² et avec un degré-jour quotidien compris entre 12 et 14 °C sur les deux premières semaines. Les tournesols ont mis entre 6 et 8 jours pour sortir de terre. Une durée de levée convenable pour permettre au tournesol d’éviter les attaques de limaces et de corbeaux.
Les modalités testées étaient les suivantes, implantées sur 16 rangs espacés de 75 cm :

  • LID1062H CLP avec starter au semis (50 kg 18-46)
  • LID1062H CLP sans starter au semis
  • 1043L CLP avec starter au semis (50 kg 18-46)
  • 1043L CLP sans starter au semis


La variété 1043L CLP présente de meilleurs rendements en comparaison à la variété LID1062H CLP. L’application d’engrais starter dans la ligne de semis semble impacter positivement la variété 1043L CLP, mais ne donne, dans notre essai, aucun résultat positif sur la LID1062H CLP au moment de la récolte. Les tournesols semés avec un engrais starter possèdent des systèmes racinaires plus développés comparés aux modalités sans engrais au semis.
Ces valeurs de rendement sont tout à fait cohérentes avec les observations faites lors de la levée. La variété 1043L CLP avait levé plus rapidement avec plus de vigueur. Il y avait plus de pieds/m² et ces derniers étaient mieux développés en comparaison à la LID1062H CLP. Il semblerait que le rendement se soit principalement construit lors de la levée.
Il y a eu peu d’incidents et/ou de stress sur le reste du cycle de la culture.
Sur cet essai, la référence est donc la variété 1043L CLP avec engrais starter. La variété Belfis, semée par l’agriculteur autour des modalités et sur une parcelle adjacente, n’a rien donné à cause d’une très mauvaise levée. Nous ne la prenons donc pas en compte dans la comparaison.


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Témoignage de Florian Rabillé, agriculteur à St Vincent sur Graon (Vendée)

GAEC Le Fief du Port, 2 associés + 1 ouvrier. 
330 Ha (120 Ha de prairies + 210 Ha Cultures)
60 Ha maïs (grain et fourrage) – 90 Ha Céréales (Blé T, Blé Dur, Orge, Triticale) – 15 Ha Tournesol – 15 Ha Colza – 10 Féverole -15 Luzerne semence
Élevage Blonde D'aquitaine – Engraissement Vache de réforme.

1/3 en ACS – 1/3 TCS – 1/3 Labour (Transition progressive vers l’ACS, en fonction des parcelles). Irrigation sur 1/3 de la ferme.

Type de sol : Argilo Calcaire et Limon Argileux.

Sur la partie en ACS, le maïs s’inscrit derrière un blé, tendre ou dur. En couvert, nous semons des méteils fourrager qui seront ensilés et des féveroles qui seront laissées au sol. La féverole est semée en pure aux alentours des 150-180kg/ha en semence de ferme. Pour la première année je vais désherber les féveroles avec du Kerb pour gérer les Ray Grass, sur certaines parcelles problématiques. L’objectif est de réaliser une destruction précoce de la féverole, fin février début mars avec un glyphosate (2L/ha), à cette époque la féverole est déjà bien malade (depuis 2-3 ans). Avant destruction, nous apportons du fumier à hauteur de 20-25t/ha dont l'objectif est d'apporter de la matière organique pour le sol. Le fumier apporté est frais. 

Il ne doit plus y avoir de végétation verte au moment du semis. Nous observons alors un meilleur ressuyage du sol, c’est aussi l'occasion de bien gérer le salissement avant le semis. Nous avons par le passé essayé de semer dans de la féverole vivante (sans irrigation), le profil était sec alors qu’en surface la terre était encore grasse, entraînant un échec lors de la levée du maïs.

Objectif du semis 15 avril sur notre partie en plaine, dans la partie bocage nous attendons le bon ressuyage du terrain. Nous déclenchons le semis en fonction du ressuyage des parcelles, de la température du sol, minimum 10°C, la météo dans les 3 jours après semis (absence de précipitations ou gelée dans les 8 jours). Le choix variétal s’oriente vers des variétés à bonne vigueur de départ avec un profil rustique pour lesquelles nous avons du recul. Les indices sont adaptés en fonction du potentiel des parcelles de 300 (en bocage) à 500 (en plaine). En grain nous privilégions les semences Pioneer Aquamax et Dekalb Optimeau, en fourrage les LG et Mas. Depuis quelques années, grâce aux essais réalisés avec l’APAD et avec notre interlocuteur Pioneer, nous baissons les densités au semis. Également sur les 2-3 premiers tours du champ, surtout en présence de haies, je diminue la densité de 10 000 grains. Ainsi les densités de semis peuvent varier de 75 000 à 88 000 grains/ha en fonction des variétés et parcelles pour un même niveau de rendement. Avant nous étions à 92 000 grains/ha.
Au moment du semis, je localise de l’engrais Micro Starter 20 Kg/Ha (12-43-0 + Soufre et Zinc) puis après le semis, j’apporte la totalité des besoins en azote sous forme d’urée ou solution en fonction des années. Impérativement avant 6 feuilles du maïs et en fonction des précipitations annoncées. Je peux apporter cet azote dès le stade 2-3 feuilles si les conditions le permettent. Les quantités totales d’azote (dont fumier et microstarter) vont de 100 unités à 220 unités, en fonction du potentiel de la parcelle. Je n’apporte pas d’insecticide au semis.

Après le semis une attention particulière est apportée aux dégâts de limaces, si une pluie est annoncée et qu’il y déjà des attaques je vais apporter 2kg/ha de métaldéhyde après la pluie. Je ne fais pas de préventif, ni d’apports dans la ligne de semis (n’étant pas équipé). Depuis 2-3 ans le passage d’anti limace après semis a été obligatoire. 

Tous les semis de maïs sont roulés ; afin de rappuyer la ligne de semis. Notre semoir est un semoir de CUMA Monosem, et je suis le seul en ACS. Ainsi j’y ajoute une dent devant l’élément semeur, le semoir n’est pas encore équipé de disques trancheurs ni de disques fertiliseur. 
Concernant l’irrigation, nous avons très peu de maïs en ACS non irrigué. Sur la partie ACS nous commençons l’irrigation plus tôt comparé au maïs en TCS. L’objectif est de maintenir l’humidité du sol au début de la culture pour un bon développement du maïs. Les quantités apportées à chaque passage augmentent avec le développement de la culture, passant de 17 mm pour un passage avant 6 feuilles à 32-35 mm en pleine floraison du maïs. Nous essayons d’arrêter l’irrigation fin août afin de préserver une bonne portance du sol au moment de la récolte. Nous apportons un volume total de 2 000 à 2 200 m3/ha.

Au moment de la récolte, nous évitons à ce que les bennes circulent dans la parcelle. Là aussi pour préserver le tassement du sol.
Pour la prochaine campagne je souhaite améliorer la gestion du ray grass grâce au désherbage de la féverole avec du Kerb. Équiper le semoir avec des disques fertiliseurs.
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Résultats des essais au GAEC le Fief du Port


Dans la même parcelle a été semé un essai de semences Lidea enrobées avec des bactéries fixatrices d’azote.  L’objectif étant de voir si le rendement était impacté avec 50 unités d’azote en moins.  Voici les résultats obtenus :

Cet essai n’a pas pu être répété donc nous ne pouvons pas conclure trop vite sur ces résultats.




Résultat de la plateforme de l’APAD Nord Est

Hervé Pierre a semé le 30 avril en remplacement d'un colza ravagé par les limaces. Un kerb avait tout de même été appliqué en décembre 2024 pour nettoyer la parcelle. Les féveroles étaient bien développées. La parcelle avait été fissurée avant le semis de colza. Pas de nouvelle fissuration avant le maïs car bonne structure globale. Au moment du semis, un glypho a été fait pour les quelques repousses de vulpins et ray grass. 140kg d'urée 46 ont été épandus la veille du semis et 100kg de 11-27-0-25s ont été mis dans la ligne de semis. La parcelle a reçu un traitement contre les chardons (Bueno) le 30 mai et 2 apports d'azote liquide de 100 et 80L/ha les 15 et 24 juin (seules journées humides suivies de sec malheureusement donc feuilles légèrement brulées).

L'essai dans la parcelle a pris une surface de 2ha, 3 variétés KWS (KWS Aro SANA - KWS KXC 3313 et KWS Arturello) et 5 LIDEA (LIDEA 1145C, LIDEA 2210C, LIDEA 1015C, LIDEA 1244C, LIDEA ES Karru)


Les 3 variétés KWS étaient traitées avec "Force 20 CS + Redigo M" et les 5 LIDEA en "Redigo M".
L'essai a été très impacté par les dégâts de corbeaux qui sont survenus à la levée car les semences n’étaient pas traitées Korit (choix pris par l’APAD à cause du risque pour la santé avec beaucoup de manipulation des semences pour la mise en place de l’essai).
Belle vigueur générale au départ mais les corbeaux sont arrivés et on fait “du ménage” dans les pieds.
La récolte a été faite le 15 novembre.

Hervé Pierre a semé le 30 avril en remplacement d'un colza ravagé par les limaces. Un kerb avait tout de même été appliqué en décembre 2024 pour nettoyer la parcelle. Les féveroles étaient bien développées. La parcelle avait été fissurée avant le semis de colza. Pas de nouvelle fissuration avant le maïs car bonne structure globale. Au moment du semis, un glypho a été fait pour les quelques repousses de vulpins et ray grass. 140kg d'urée 46 ont été épandus la veille du semis et 100kg de 11-27-0-25s ont été mis dans la ligne de semis. La parcelle a reçu un traitement contre les chardons (Bueno) le 30 mai et 2 apports d'azote liquide de 100 et 80L/ha les 15 et 24 juin (seules journées humides suivies de sec malheureusement donc feuilles légèrement brulées).

L'essai dans la parcelle a pris une surface de 2ha, 3 variétés KWS (KWS Aro SANA - KWS KXC 3313 et KWS Arturello) et 5 LIDEA (LIDEA 1145C, LIDEA 2210C, LIDEA 1015C, LIDEA 1244C, LIDEA ES Karru)
Les 3 variétés KWS étaient traitées avec "Force 20 CS + Redigo M" et les 5 LIDEA en "Redigo M".
L'essai a été très impacté par les dégâts de corbeaux qui sont survenus à la levée car les semences n’étaient pas traitées Korit (choix pris par l’APAD à cause du risque pour la santé avec beaucoup de manipulation des semences pour la mise en place de l’essai).
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Belle vigueur générale au départ mais les corbeaux sont arrivés et on fait “du ménage” dans les pieds.
La récolte a été faite le 15 novembre.

Résultat de la plateforme des Mauges (Maine et Loire)

Cet essai a été implanté au GAEC Alliance élevage, producteur de lait. Le maïs est récolté en grain humide.  Fabrice et Valentin ont semé le 6 mai derrière un méteil non récolté : triticale 100 kg + vesce commune 40 kg + vesce velue 15 kg.

La fertilisation est surtout organique avec l’équivalent de 150 unités d’azote apportées par du lisier de vache. Au semis, apport de l’équivalent de 50 unités d’azote et autant de soufre.

Au niveau désherbage, 3 litres de glypho 360 le 22 avril - NICARAGUA 0.76 l + PEAK 0.01 kg + MAÏSOTRIONE 0.35 l + SKIRRING 0.18 l le 27 mai.
30 mm de pluie en mai et juin puis irrigation (30 mm) le 21 juin.
Les variétés testées : LID 2210 - LDZ 3223 - ES Myladi - LID 2020 - LDZ 23334 - KXC 3363 - KWS Artero – Exceptio - P92440 - P 9255 - P9436 - Audacio
Malheureusement cet essai a été impacté par un problème de bouchage de l’épandeur à lisier et l’essai n’a pas reçu la dose de fertilisation prévue. Nous ne préférons donc pas donner les résultats obtenus car non représentatifs.

La récolte a eu lieu le 12 septembre. 

Témoignage de Vincent Luxi, chef marché maïs chez Lidea

Lidea a toujours eu pour vocation d'accompagner la diversité des agricultures. Si nos génétiques performent aujourd'hui sur des milliers d'hectares en Europe, le partenariat engagé avec l'APAD marque une volonté d'aller plus loin dans la compréhension d'un modèle précis : le vôtre. Il matérialise une conviction forte : pour continuer à servir l'ensemble des agriculteurs, nous devons intégrer plus finement les spécificités de l'Agriculture de Conservation des Sols (ACS), là où le sol est vivant, couvert et non perturbé.

Historiquement, nos protocoles de sélection sont conçus pour garantir une stabilité de rendement sur une large gamme de conditions pédoclimatiques, souvent sur des sols travaillés pour assurer l'homogénéité des essais. Cette méthode a fait ses preuves pour fournir des variétés robustes au plus grand nombre. Cependant, nous sommes conscients que vos systèmes introduisent des variables uniques : présence massive de résidus, réchauffement plus lent du sol au printemps ou dynamique de l'azote différente. Nous souhaitons aujourd'hui mieux qualifier nos gammes face à ces conditions spécifiques.

C'est pourquoi nous abordons l’ACS avec une démarche d'ouverture et de précision. Notre objectif est de vérifier si nos champions sont aussi les champions de vos systèmes. Nous ne cherchons pas à opposer les modèles, mais à observer comment nos génétiques actuelles (maïs, tournesol, soja...) se comportent réellement en semis direct ou simplifié. En comprenant mieux les interactions entre vos pratiques et la physiologie de nos plantes, nous pourrons cribler notre matériel génétique pour identifier les hybrides les mieux adaptés à vos itinéraires.
Ce partenariat est un accélérateur d'expertise. Si nous venons puiser à la source de votre expérience terrain, c’est pour mieux orienter notre R&D. Concrètement, Lidea active trois leviers : 

  • D’abord, intégrer vos contraintes réelles : comprendre l'impact physique d'un semis dans un couvert dense est la base pour affiner nos critères de choix. 
  • Ensuite, valoriser notre diversité génétique : parmi nos milliers d'hybrides existants, nous pourrons identifier ceux qui possèdent les traits "ACS-compatibles" (vigueur, dynamique de développement…) que nous n'avions pas nécessairement fléchés pour cet usage jusqu'ici. 
  • Enfin, orienter la sélection future en intégrant progressivement vos critères de résilience dans nos schémas de création variétale.

Mais cette démarche de validation ne peut pas se faire uniquement en station de recherche. Pour être pertinente, elle doit se faire chez vous. C'est tout l'enjeu des "testages" en ferme. Si nos micro-parcelles restent indispensables pour la sélection pure, elles ne peuvent pas reproduire toute la complexité biologique et physique d'une parcelle en ACS installée depuis 10 ans. C’est en multipliant les observations dans vos champs, en prenant en compte vos retours, que nous pourrons valider les comportements agronomiques en conditions réelles, et sélectionner les variétés qui offrent la meilleure sécurité dans votre contexte.

Une première réponse concrète a d'ailleurs émergé de nos échanges : l'importance cruciale de l'implantation. Nous disposons chez Lidea d'une technologie en maïs nommée POWER. Elle illustre bien ce que nous pouvons apporter techniquement à l'ACS. Dans vos itinéraires, le semis avec une levée synchrone est parfois le plus délicat à maîtriser (résidus, fermeture de sillon). Or, une levée hétérogène pénalise directement le rendement. La technologie POWER, par un calibrage ultra-strict et une préparation spécifique de la semence, vise à sécuriser cette étape clé. En garantissant une fluidité parfaite et un potentiel homogène graine par graine, nous éliminons une variable de risque, permettant à la génétique de s'exprimer même dans des conditions de semis plus exigeantes.
Pour conclure, notre démarche s’apparente à l'évolution qu'a connue le machinisme agricole en semis direct. Au départ, les outils étaient standards, ils venaient d’Amérique du Sud, ou d’autres régions agricoles. Dans un premier temps vous les avez adaptés, puis, au fil du temps, les constructeurs se sont penchés sur vos pratiques spécifiques pour adapter, modifier et finalement développer des équipements dédiés au semis direct. Notre approche suit la même logique d'accompagnement : comprendre vos besoins spécifiques pour vous proposer, au sein de notre large gamme, les génétiques qui seront les meilleures alliées de vos sols vivants.
 

Lidea souhaite mieux connaître les dégâts d’oiseaux que vous avez dans vos secteurs afin de pouvoir proposer des solutions efficaces.  Vous êtes donc invités à répondre à leur enquête à l’aide de ce lien : 

https://forms.gle/RjRVzUeHJg5ANwvz5
 



Article écrit par le comité technique de l’APAD.
Si vous souhaitez réagir ou poser des questions sur cet article, envoyer un mail à :
comite.technique.apad@gmail.com




















Tous les instants techniques :

1 - Le semis de colza
15/07/2020

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2 - Le semis du blé
18/09/2020

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3 - Le semis des protéagineux
29/10/2020

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4 - Le campagnol des champs
26/11/2020

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5 - Innovation & ACS
23/12/2020

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6 - La fertilisation en ACS
03/02/2021

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7 - Les légumineuses alimentaires
12/03/2021

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8 - La culture du tournesol
14/04/2021

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9 - Les couverts d’été (partie 1)
19/05/2021

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10 - Les couverts d’été (partie 2)
16/06/2021

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11 - Témoignage : en ACS depuis 2015
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22/12/2021

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16 - La gestion des cultures industrielles en ACS
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17 - Les Matières Organiques en système ACS
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18 - Semis des prairies sous couvert en ACS
16/03/2022

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20 - La gestion de l'eau
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28 - La fertilisation en ACS – résultats des essais menés par Arvalis
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29 - La gestion des limaces en ACS
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31 - Améliorer le bilan carbone de sa ferme
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