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Publié le 23/10/2023Télécharger la version pdf





Les couverts végétaux d’interculture et la gestion de l’enherbement



Ce mois-ci, l’instant technique revient sur les résultats intermédiaires du projet SOLiflore, dont le thème est la gestion de l’enherbement en ACS et le rôle des couverts végétaux d’interculture dans cette gestion. 
Il s’inscrit dans la continuité des efforts de recherche menés par l’APAD depuis plusieurs années sur ce sujet, et fait ainsi le lien avec d’autres instants technique : la gestion des graminées d’automne en système ACS, la gestion du parasitisme, l’enherbement et les adventices.




Contexte et protocole


SOL’iflore est un projet ECOPHYTO II porté par l’APAD et l’UMR Agronomie AgroParisTech – Université Paris Saclay, avec le concours financier de l’OFB. D’une durée de 36 mois, il a débuté en novembre 2021 et vise à étudier le rôle des couverts végétaux d’interculture en ACS, permettant de limiter efficacement et durablement les mauvaises herbes, afin de réduire l’utilisation du glyphosate dans la rotation. Plusieurs partenaires participent à la coordination technique du projet : l’UMR Agroécologie, Novalis Terra, Cérience, Roll’N’Sem et Bonnel SA. 


SOL’iflore se divise en 3 actions :

  • L’action 1 : Conception des plateformes a duré 6 mois (novembre 2021 – avril 2022). 
  • L’action 2 : Mise en place des plateformes dure 30 mois (mai 2022 – octobre 2024). 
  • L’action 3 : Valorisation / transfert se déroulera sur les 6 derniers mois du projet (mai 2024 – octobre 2024).


A l’issue de l’action 1 au cours de laquelle différentes réunions de cadrage, d’identification et de conception des plateformes ont eu lieu, le dispositif expérimental retenu se compose de 2 parcelles sur chaque plateforme, une qui sert de parcelle d’essai pour la campagne 2022-2023 et l’autre de parcelle d’essai pour la campagne 2023-2024. L’usage du glyphosate est proscrit pour l’implantation du couvert d’interculture, puis de la culture suivante. De plus, le glyphosate est aussi proscrit sur la parcelle 1 lors de la campagne 2023-2024.


5 plateformes de démonstration chez des agriculteurs sont mises en place : 

  • P46 (Polyculture-élevage, Lot), avec la succession méteil  couvert ou maïs  méteil. Cette plateforme se divise donc en 2, avec une 1ère partie sur laquelle est testé l’effet de l’outil de désherbage mécanique sans travail du sol Orbis, de Roll’N’Sem. Des couverts avec du sorgho piper, moha, navette et féverolle sont testés dans la 2nde partie. La fertilisation organique constitue le 2nd facteur.
  • P85 (Polyculture-élevage, Vendée), avec la succession blé  couvert  maïs. Dans cette plateforme sont testés différentes graminées en C4 (millet, moha, sorgho, alpiste) et de la moutarde d’Abyssinie pures ou en association avec de la vesce velue, ainsi qu’un mélange multi-espèces.
  • P28 (Grandes-cultures, Eure-et-Loir), avec la succession blé  couvert  maïs. Ici, les facteurs variétés, date et mode de destruction sont testés, avec des associations de moutarde et avoine rude précoces et tardives en association avec la vesce velue, ainsi que le sarrasin et la cameline. L’effet du rouleau Bonnel sur la destruction des couverts est étudié. 
  • P62.1 (Grandes-cultures, Pas de Calais), avec la succession blé  couvert  maïs. Sur cette plateforme sont testés différents mélanges et associations semés soit à la volée, soit avec un semoir de SD classique.
  • P62.2 (Polyculture-élevage, Pas de Calais), avec la succession sorgho/moha  couvert  maïs. Cette plateforme est mise en place uniquement à l’occasion de la 2ème campagne. Différentes espèces et mélanges sont testés sur cette plateforme, ainsi qu’un facteur fertilisation organique.


La figure 1 résume les différents mélanges et leur densité de semis utilisés sur chaque plateforme :



On constate que différents protocoles ont été établis pour chaque plateforme, en fonction du contexte agropédoclimatique, des problématiques et des objectifs de l’agriculteur et des partenaires du projet. Toutefois, il existe bien une généricité du projet, celle de tester les couverts afin de limiter le développement des adventices et ainsi se passer d’une application de glyphosate. Les modalités communes du projet sont listées dans la figure 2 :


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Figure 2. Modalités communes entre les plateformes.



Parmi ces modalités communes, on retrouve des éléments liés à l’optimisation de l’installation et du développement des couverts végétaux (semis à la volée, irrigation, fertilisation organique), et des éléments liés à la destruction de ces couverts végétaux (gestion précoce, roulage). Concernant le choix des espèces de couverts, le rôle de certaines espèces comme des graminées en C4 (moha, millet, sorgho), le sarrasin, le trèfle violet ou encore la vesce velue sont étudiés, ainsi que celui de certaines associations ou mélanges (figure 2).

Différents types d’indicateurs sont relevés au cours de l’action 2 de mise en place des plateformes : le suivi de l’évolution de la flore adventice est réalisé grâce à la méthode Barralis, qui estime la densité de population présente. Les stades phénologiques des adventices sont également relevés, une note de satisfaction globale au désherbage est attribuée et la méthode MERCI est réalisée lorsque les couverts expriment leur plein potentiel végétatif.



Contexte météorologique de l’année 2022


La figure 3 montre le classement de l'année 2022 en termes de température et précipitations :

Figure 3. Classement de l'année 2022 en termes de température et précipitations (année 1959 à 2022) (Source : Météo France).



D’après Météo France, 2022 a été « l’année la plus chaude jamais enregistrée en France depuis le début du XXe siècle. Elle a été jalonnée d’épisodes de chaleur et de douceur remarquables. », se classant ainsi comme l’année la plus chaude et l’une des plus sèches de ces 63 dernières années (figure 3).

Cette situation justifie la nécessité de réadapter certains protocoles au cours du début de l’action 2, et de pourquoi certains facteurs et modalités n’ont pas pu être mis en place sur certaines plateformes.


Résultats

Les modalités mettant en œuvre l’action des outils de destruction de couverts des partenaires du projet Roll’N’Sem et Bonnel ont été satisfaisantes. Le rouleau de la Société Bonnel a été utilisé sur la plateforme P28 en novembre 2022 afin de détruire les couverts à base de moutarde et avoine rude variétés précoces. A ce moment-là, la moutarde précoce était en fleur et l’avoine rude précoce à épiaison et il y avait un risque à ce qu’elles grainent. Grâce au passage du rouleau Bonnel, au bon stade phénologique de ces espèces, la destruction a été totale et elles n’ont pas posé de soucis par la suite lors du semis du maïs sans glyphosate au printemps 2023. 

Figure 4. Evolution de la flore adventice sur la partie maïs lors des passages d'Orbis
en inter-rang (P46, 16/06 et 06/07/2022) (@Alicia REGIS et Eve-Anna SANNER).


De son côté, la désherbineuse sans travail du sol Orbis de la Société Roll’N’Sem a été utilisée sur le maïs de la plateforme P46. L’Orbis a été utilisé en plein au moment du semis, puis sur l’inter-rang un mois plus tard. Les 3 passages ont permis de dégager l’inter-rang des repousses d’avoines, permettant au maïs de profiter de l’espace, de la lumière et des ressources. En fin de campagne, on ne dénombrait plus de repousses d’avoine dans les modalités avec maïs (figure 4).

La fertilisation organique a pu être étudiée uniquement sur la plateforme P46. On compare une modalité non fertilisée et une modalité fertilisée avec du lisier de bovin. Il est difficile de conclure quant à l’effet du lisier sur le développement des couverts, car avant épandage, on dénombrait déjà près de 100 pieds de picris au m² pour la modalité avec fertilisation, contre moins de 35 pieds/m² pour la modalité non fertilisée. Il y avait donc un historique d’enherbement avec cette adventice, en défaveur de la modalité fertilisée. Outre l’hypothèse que le picris aurait profité de l’azote apporté par le lisier, il n’est donc pas possible de comparer la biomasse des couverts sur les 2 modalités du fait du biais de cet historique d’enherbement.


La figure 5 montre la densité totale adventices lors de la notation intermédiaire et de fin de campagne sur P62.1 :

Figure 5. Densité totale adventices lors de la notation intermédiaire et de fin de campagne (19/01/2023 et 12/04/2023) (P62.1).



Concernant la modalité « semis à la volée » testée sur la plateforme P62.1, les semences de couverts ont profité de la 1ère pluie du 9/09/22 pour germer en 1er (par rapport aux adventices) et occuper l’espace. Fin septembre, on constate qu’il s’agit des couverts les plus développés (notamment pour l’avoine rude et la navette) et ils resteront les moins infestées lors des 2 notations adventices (figure 5).
Suite au gel de décembre et aux attaques de limaces, les couverts de P62.1 n’ont pas pu exprimer leur plein potentiel. Les meilleures modalités en termes de gestion de l’enherbement sont l’avoine rude + vesce velue et le moha + navette semés à la volée (respectivement modalités 4 et 1, figure 5). Vient ensuite la modalité avoine rude + vesce velue (semis classique), où l’avoine avait bien couvert le sol en prenant 70% de couverture en 1 mois durant l’automne 2022 (modalité 3, figure 5). Ces 3 modalités restent peu enherbées, avec moins de 10 plants/m². 


La figure 6 montre la quantité de matière sèche à l’hectare qu’apporte le couvert sur P28 grâce à la méthode MERCI (a) et la densité totale adventices des couverts lors de la notation finale sur P28 :



Malgré une météo globalement sèche et chaude en 2022, les 4 agriculteurs ont réussi l’implantation des couverts, grâce aux pluies survenues après semis. Dans le mois qui a suivi l’implantation, quasiment toutes les espèces ont levé correctement sur toutes les plateformes, sauf la cameline sur P28 qui est quasiment absente, et le trèfle sur P46 qui fait une apparition timide, et qui restera discret tout au long de la saison. Le sarrasin est présent sur P28 et P62.1 et est signalé comme l’espèce s’installant le plus vite et couvrant le plus le sol. Mais la petite gelée d’octobre l’a détruit trop précocement, faisant de cette modalité celle ayant le plus fort salissement en cours et fin de saison, la plus faible biomasse et quantité d’azote restituée (figure 6).
Sur P28, peu de différence de biomasse est constatée pour les 2 variétés d’avoine rude (modalité 5 et 6, figure 6). La plus grosse différence concerne les modalités avec la moutarde ; la moutarde précoce ne contient pas d’adventice et fourni 4.2 T MS/ha (modalité 1, figure 6). En sortie hiver, des résultats globalement proches ont pu être observés d’une modalité à une autre pour les parcelles où le couvert végétal a pu se développer convenablement et tenir dans l’hiver.

Après la levée, d’autres espèces n’ont pas continué à se développer à cause notamment d’attaques de ravageurs ou des conditions météorologiques défavorables : la navette, la forte attaque de limaces sur P62.1 a notamment bien réduit la biomasse du trèfle et de la vesce velue, la phacélie, la féverole d’hiver sur P46, les semis tardifs fin août / début septembre sur P85 et P62.1 n’ont pas permis à des espèces estivales comme le sorgho piper, moha et millet de poursuivre leur développement. Contrairement aux plateformes où le semis des couverts a eu lieu tardivement, les semis derrière méteil en juin 2022 sur P46 ont permis un bon développement du sorgho piper. Cette espèce semblerait donc être une piste intéressante et prometteuse par ses atouts en tant que couvert végétal pour concurrencer les adventices et aussi pour sa résistance à la chaleur et la sècheresse dans un contexte de changement climatique.  


La figure 7 montre la quantité de matière sèche à l’hectare qu’apporte le couvert sur P85 grâce à la méthode MERCI (a) et la densité totale adventices des couverts lors de la notation finale sur P85 :


Figure 7. a) Quantité de matière sèche à l’hectare qu’apporte chaque couvert grâce à la méthode MERCI, et part des adventices dans la biomasse fraîche totale (30/11/2022) (P85).b) Densité totale adventices des couverts lors de la notation finale (26/03/2023) (P85).


Sur P85, la modalité avec le mélange multi-espèces est celle où il y a le moins d’adventices et celle donnant la meilleure biomasse (modalités 7 et 8, figure 7). Ensuite, viennent les modalités avec la vesce velue (modalités 9 à 13, figure 7). Cette dernière se développe et occupe bien le sol dans les mélanges graminées + vesce velue ou moutarde d’Abyssinie + vesce velue. On mesure 1 T MS/ha supplémentaire dans les mélanges comportant la vesce velue (modalités 9 à 13, figure 7) vs les mêmes sans vesce velue (modalités 2 à 6, figure 7). Ces modalités sont peu enherbées contrairement à leur équivalent en pur. 

Hormis le picris fausse viperine sur P46, les problématiques adventices rencontrées sur les plateformes pendant le développement des couverts et à l’implantation de la culture suivante sont des graminées : repousses d’avoine, repousses de blé, folle avoine, vulpin (exemple en figure 7). En début de campagne, la pression adventices est plutôt homogène entre les différentes modalités sur l’ensemble des plateformes. En fin de campagne, après que les couverts aient joué leur rôle de régulation des adventices, l’enherbement a diminué sur la plateforme P46, tandis que les 3 autres plateformes se sont salies en sortie hiver.



Perspectives


Suite aux résultats de la 1ère année, les protocoles ont été adaptés pour chaque plateforme afin de tester les pistes les plus prometteuses lors de la 2ème année, et de valider leur robustesse. Une 2nde parcelle chez chaque agriculteur est mise en essai pour la campagne 2023-2024 et le suivi est réalisé de la même manière :

-    Ainsi, sur P46, le moha et des mélanges à base de sorgho sont remis en essais, car ces 2 espèces ont donné de bons résultats sur cette plateforme lors de la 1ère campagne. 
-    Pour P85, les mélanges avec la vesce velue ayant donné les meilleurs résultats sont testés à nouveau : vesce velue + alpiste, moha et sorgho, ainsi que le mélange multi-espèces. Le facteur irrigation est à nouveau compris dans le protocole.
-    L’alpiste et le moha sont également testés sur une 3ème plateforme, la P28. 2 variétés de moutardes sont également testées, ainsi que l’avoine tardive et des modalités de destruction différenciée.
-    Le semis à la volée est réitéré sur P62.1, avec notamment l’association avoine + vesce velue.
-    Enfin, P62.2 démarre sur cette 2ème campagne, avec un facteur fertilisation organique, et différents mélanges et associations d’intérêt pour le système accueillant la plateforme.

Une visite des plateformes P62.1 et P62.2 dans les Hauts de France à destination de toute personne intéressée est prévue le 17 novembre prochain. 
Information et inscription : alicia.regis@apad.asso.fr




Témoignage de Pascal LEROY, agriculteur en ACS dans l’Eure-et-Loir accueillant une des plateformes de SOLiflore

Figure 8. Couvert de moutarde + vesce velue (octobre 2022, @Alicia REGIS_APAD).

​​​​​​​Les couverts d’intercultures apportent de nombreux services comme la structuration du sol et sa couverture pour limiter l’érosion. L’APAD Perche m’a donné l’opportunité il y a 2 ans de tester les couverts dans le cadre du projet pour étudier un autre de ces services, celui de limiter l’enherbement. 


Durant l’automne de l’année dernière, le couvert avec le sarrasin était le moins compétitif car la culture a gelé rapidement, ce qui a laissé la place aux adventices pour se développer, malgré un sur-semis de féverole. Et finalement, aujourd’hui, je constate que le maïs suivant est le moins enherbé dans cette modalité, car les repousses de blé et la féverole se sont développées de manière homogène cet hiver, elles n’ont pas été malades et j’ai pu les gérer facilement dans le maïs ensuite. Ainsi, en mai du séneçon commun s’est développé dans le maïs de la plateforme, sauf dans cette modalité « sarrasin + féverole + repousses de blé ». Je constate cette problématique séneçon sur mes parcelles, peut-être cette espèce est-elle favorisée par le SD ? Habituellement, j’arrive à le contrôler, mais cette année l’absence de glyphosate sur la plateforme et des conditions venteuses en mai ont rendu le désherbage inefficace. Je crains des pertes de rendement, sauf sur la modalité « sarrasin », on verra bientôt le résultat. Autrement, je ne constate pas de problématique « graminées ».


Je teste en ce moment en dehors de la plateforme l’avoine brésilienne en couvert d’été, suivi par une féverole. Cela pourrait être une idée de modalité future dans le cadre du projet.

Témoignage de Christophe BAROIS, agriculteur en ACS dans le Pas-de-Calais, accueillant une des plateformes de SOLiflore


Figure 9. Vue générale de la plateforme P62.1 (novembre 2022, @Alicia REGIS_APAD).


J’ai souhaité me lancer dans l’aventure Soliflore car je suis intéressé par la thématique des couverts d’interculture. Ils occupent une place primordiale en ACS, c’est une culture à part entière qu’il faut soigner. Il y a encore beaucoup à apprendre à ce sujet, notamment comment maximiser la production de biomasse et s’en servir comme levier pour limiter son usage d’herbicide. La réduction des IFT herbicide reste difficile en ACS, je voulais donc travailler sur des leviers pour y arriver.


Le semis à la volée avant récolte de blé était prévu dans mon protocole, c’était une 1ère pour moi, et j’ai ainsi pu appréhender cette technique. Je suis satisfait du résultat car malgré la sécheresse en 2022, on a réussi à faire lever des couverts dès que les pluies se revenues début septembre.  L’avoine rude + vesce et la navette ont donné de très bons résultats, que ça soit à la volée ou à la dent, le sol était bien couvert, et aujourd’hui visuellement le maïs est comparable à la référence agriculteur avec glyphosate. Je n’ai pas eu besoin de plus désherber sur le maïs. Et je vois bien que dans les modalités où les couverts se sont peu ou pas développés, la sanction tombe, le salissement augmente et il est difficile d’avoir une bonne implantation et un bon développement du maïs ensuite sans glyphosate. Je crains un impact sur le rendement de l’ordre de 50%, et pourtant, j’ai fait un passage d’herbicide supplémentaire. Ma problématique principale ici est le vulpin. J’en conclus que si on veut se passer de glyphosate, il faut avoir réussi son couvert au préalable et ne pas « se louper » dans le désherbage maïs ensuite.


Je mets en application sur ma ferme dès cette année ma 1ère expérience avec du semis à la volée d’une moutarde brune entre un blé (récolté tard dans notre secteur) et un escourgeon. J’ai obtenu quelque chose de satisfaisant, il y avait de la biomasse malgré une interculture courte et une saison sèche. Ce semis doit avoir lieu environ 15 jours avant récolte du blé : si on sème trop tôt (1 mois avant par exemple), le couvert manque de lumière trop longtemps, si on sème trop tard, le blé est trop mur et l’intervention culturale fait chuter au sol une grande quantité de grains (et s’ensuit une problématique de repousses de blé indésirable). Le semis au semoir reste la base à mon sens si on veut quelque chose d’homogène, mais je ne m’interdis plus le semis à la volée comme un levier opportuniste en fonction du contexte et si les conditions météo le permettent (par exemple il ne faut pas trop qu’il y ait de vent pour éviter la dérive des petites graines). Je projette de m’équiper pour que les semis à la volée soient plus homogènes, actuellement j’utilise mon Delimbe, mais le recroisement à 24m ne se fait pas toujours.

Article écrit par le comité technique de l’APAD.
Si vous souhaitez réagir ou poser des questions sur cet article, envoyer un mail à :
comite.technique.apad@gmail.com










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